La MRC des Jardins-de-Napierville

La municipalité de Saint-Jacques-le-Mineur se trouve dans la MRC des Jardins-de-Napierville, surnommée ainsi puisqu’elle comprend les plus belles et fertiles terres noires de toute la province de Québec, rendant son territoire très propice et ultimement reconnu pour ses propriétés agricoles.
Les terres noires sont d’anciens marécages qui ont été transformés par un travail constant et par l’adoption continue de technologies de pointe. Elles sont devenues un jardin qui fait l’envie de bien des compétiteurs et assurent la vitalité économique de la MRC des Jardins-de-Napierville. En effet, la production maraîchère, qui a connu un développement fulgurant depuis 70 ans, est maintenant au cœur de la production horticole du Québec. Les producteurs maraîchers de la région produisent plus de 10 000 hectares de légumes frais. Cela correspond à 40% de la production québécoise, pour une valeur d’environ 170 M$, dont l’exportation génère plus de 100 M$. Ils emploient 2 600 travailleurs à temps complet, en plus des milliers de travailleurs saisonniers venant du Mexique et d’Amérique centrale, sans qui ce développement n’aurait pu se réaliser.
Malgré leur richesse indéniable, les terres noires de la région comportent leur lot de défis et sont dans certains cas vulnérables. Diverses initiatives ont justement été mises en place, par divers acteurs régionaux à commencer par les producteurs eux-mêmes, pour s’assurer que les générations futures y auront accès en quantité et en qualité.
Pour un survol historique imagé de la mise en culture des terres noires depuis les années 50, le CLD vous invite à consulter sa brochure sur leur histoire, conçue en collaboration avec M. Pierre Sauriol, agronome.
https://mrcjardinsdenapierville.ca/wp-content/uploads/2020/12/cld-jdn-terres-noires-histoire.pdf

- Tiré de la brochure Histoire des terres noires des Jardins-de-Napierville produit par le CLD des Jardins-de-Napierville, la MRC des Jardins-de-Napierville et la contribution du Gouvernement du Québec, 2020

La MRC des Jardins-de-Napierville

La municipalité de Saint-Jacques-le-Mineur se trouve dans la MRC des Jardins-de-Napierville, surnommée ainsi puisqu’elle comprend les plus belles et fertiles terres noires de toute la province de Québec, rendant son territoire très propice et ultimement reconnu pour ses propriétés agricoles.
Les terres noires sont d’anciens marécages qui ont été transformés par un travail constant et par l’adoption continue de technologies de pointe. Elles sont devenues un jardin qui fait l’envie de bien des compétiteurs et assurent la vitalité économique de la MRC des Jardins-de-Napierville. En effet, la production maraîchère, qui a connu un développement fulgurant depuis 70 ans, est maintenant au cœur de la production horticole du Québec. Les producteurs maraîchers de la région produisent plus de 10 000 hectares de légumes frais. Cela correspond à 40% de la production québécoise, pour une valeur d’environ 170 M$, dont l’exportation génère plus de 100 M$. Ils emploient 2 600 travailleurs à temps complet, en plus des milliers de travailleurs saisonniers venant du Mexique et d’Amérique centrale, sans qui ce développement n’aurait pu se réaliser.
Malgré leur richesse indéniable, les terres noires de la région comportent leur lot de défis et sont dans certains cas vulnérables. Diverses initiatives ont justement été mises en place, par divers acteurs régionaux à commencer par les producteurs eux-mêmes, pour s’assurer que les générations futures y auront accès en quantité et en qualité.
Pour un survol historique imagé de la mise en culture des terres noires depuis les années 50, le CLD vous invite à consulter sa brochure sur leur histoire, conçue en collaboration avec M. Pierre Sauriol, agronome.
https://mrcjardinsdenapierville.ca/wp-content/uploads/2020/12/cld-jdn-terres-noires-histoire.pdf

- Tiré de la brochure Histoire des terres noires des Jardins-de-Napierville produit par le CLD des Jardins-de-Napierville, la MRC des Jardins-de-Napierville et la contribution du Gouvernement du Québec, 2020

À travers les anciens métiers

Il arrivait souvent autrefois que chaque paroisse se suffisait par elle-même. Quand on ne pouvait pas le faire soi-même, on avait quelqu’un pour travailler le fer, le cuir, le bois, un endroit où acheter ce que l’on ne produisait pas, etc… Cependant, pas de luxe, que des choses utiles. C’était presque de l’autosuffisance.
Aujourd’hui, avec le changement de mode de vie et la modernisation dans beaucoup de domaines, plusieurs métiers ont disparu ou se sont modifiés. Nous avons retracé quelques-uns de ces anciens métiers qui s’exercèrent à St-Jacques.
– Les voituriers
A St-Jacques, en 1873, se trouvent deux fabriques de voitures, très prospères semble-t-il. La première, fondée vers 1860 par M. Abraham Falcon, est suivie en 1869par celle de MM. N. et A. Filion. On y fabriquait toutes sortes de voitures : des plus lourdes aux plus légères auxquelles on accordait autant de soin dans la finition que dans la solidité. Par la nature même de leur production, ces entreprises disparurent avec l’avènement de l’automobile.
– Les aubergistes
Dans les comptes-rendus municipaux, de 1866 à 1905, on retrouve à chaque année ou presque des demandes de licences pour auberges. On y vendait les liqueurs « spiritueuses », comme on appelait l’alcool à cette époque. En 1868, 5 licences sont accordées, ce qui est beaucoup pour une même paroisse! Les campagnes pour la tempérance étaient à la mode!!! Les curés, du haut de leur chaire, ne manquaient pas une occasion de fustiger en paroles les ivrognes. En 1906, une demande de licence est refusée et la paroisse n’aura plus d’auberge ou d’hôtel pour une très longue période. En 1921, on vote un règlement interdisant toute vente de boissons enivrantes dans les limites de la municipalité. Quelques noms d’aubergistes : Alfred Bombardier, Léon Desranleau, Moise Lefevre, Louis Martin, Moise Robert, Henri Bourassa, Elisée Demers.
– Fromagerie et beurreries
La première fromagerie aurait vu le jour à St-Jacques vers 1873. Les co-propriétaires en étaient Messieurs Falcon, Bousquet et le Dr. Guérin-Lafontaine. Nous croyons qu’elle aurait été située près de la Monté St-Jacques aujourd’hui. Quant aux beurreries, nous savons que vers 1900 il en existait 4 qui desservaient la paroisse. Une première située dans l’actuelle maison de M. Roch Beaudin au coin de la Monté Langevin : le propriétaire était M. Bellemare. Une deuxième, au village, dans une maison appartenant aujourd’hui à M. Rolland Lanciault et située sur la rue St-Marc. Les deux autres étaient dans le Bas du Ruisseau. Une sur le Chemin du Ruisseau sur le terrain actuel de M. Josaphat Lucier : elle appartenait à M. Trudeau. La dernière était sur le rang Ruisseau des Noyers, non loin de la Montée Chemin des Bouleaux et elle appartenait à M. Charles Larocque.
– Les selliers
Ce métier, devenu rare en même temps que les chevaux, était pourtant indispensable autrefois. On a retracé le nom d’au moins deux selliers établis à St-Jacques : M. Absolon Brosseau et M. Pierre Brière.
– Forgerons
Toutes les paroisses avaient leur forgeron, cela aussi était indispensable. À St-Jacques, le dernier forgeron fut M. Uldège Daigneault. Son fils Roger prit la relève, mais les besoins étant changés, le vrai métier de forgeron disparut avec son père. Quelques prédécesseurs de M. Daigneault : Ephraim Biscornet, Léon Dupuis, Abraham Falcon, Albert Filion, Aimé Babeu.
– Les marchands
On peut dire qu’à St-Jacques la tradition du magasin général ne s’est pas perdue encore. Même si on ne retrouve pas la variété de marchandises comme les autrefois (mercerie, épicerie, etc…) on va chez Lamarre pour « placoter » se raconter les nouvelles de la paroisse, passer des commentaires sur tel et tel événement. Depuis les Martin, Ephrem dit « Vieux Bonneau » et son fils Oscar dit « Ptit Bonneau », plusieurs marchands se sont succédé jusqu’à M. Lamarre, transformant le commerce pour devenir épicerie selon les besoins de la population.
Il y eut aussi le magasin de M. Eric Lanciault auquel succéda son fils Arthur. Ce dernier construisit une bâtisse plus grande qui contenait outre le magasin, un restaurant et il offrait aussi le service de pompes à essence. Aujourd’hui cette bâtisse, propriété de M. Lusier, abrite des logements.
À la même époque que Monsieur Martin et Lanciault, un troisième magasin appartenant à M. Rémi Surprenant existait sur la rue Principale, en face à peu près de l’actuelle épicerie de M. Faucher. Cette maison fut détruite par le feu. Incidemment, en parlant de l’épicerie de M. Faucher, il est intéressant de noter que cette maison était un hôtel au tout début de 1900.
– Les moulins à vent
St-Jacques eut, il y a bien longtemps, deux moulins à vent en pierre. On y venait faire moudre les grains de toutes sortes. Il y en avait un situé sur le rang Ruisseau des Noyers, sur la propriété de M. Bernard Derome aujourd’hui, et l’autre dans le village sur la rue du Moulin, d’où vient son nom.
La liste pourrait être longue de tous les métiers ou occupations exercés à St-Jacques. Certains existent encore, d’autre non. Mentionnons encore des couturières (Mme Thibert, Mme Paméla Gamache, Mlle Léopoldine Barbeau
C’est à ces anciens métiers que nous devons aujourd’hui plusieurs des noms de rues qui composent le développement domiciliaire des Jardins-St-Jacques.

À travers quelques professions

– Les Notaires
Au 19e siècle, on retrouve plusieurs noms de notaires exerçant leur profession à St-Jacques. Certains furent secrétaire-trésorier pour la Municipalité : J.E. Coderre, Alphonse Lefebvre, J.O. Poirier et Moise Héroux. D’autres le furent pour la commission scolaire : Ephrem Bouchard, François Banlier-Laperle. C’est ce dernier qui donna à la commission scolaire, en 1847, le terrain sur lequel fut construite la première école du village.
– Un médecin
Le docteur Bénonie Guérin-Lafontaine fut une personnalité importante dans la paroisse. Né à St-Jacques, le 14 février 1843, il fut baptisé à St-Philippe. Il épouse Delphine Normandin, le 20 février 1871. Pendant plus de 50 ans, il pratique sa médecine à St-Jacques. Il prend sa retraite en 1923. Jusqu’à sa mort, le 4 janvier 1925, il passe l’hiver à Montréal chez son fils, et l’été il revient à St-Jacques. Il est inhumé dans le cimetière de St-Jacques.
– Un député
M. Alfred Pinsonneault fut baptisé le 2 juillet 1829 à Napierville. Le 24 octobre 1848, il épouse à L‘Acadie Florence Roy. Il est nommé lieutenant-colonel du 7e Bataillon de la Milice de Huntington. Il sera député de 1863 à 1867 pour ce qui est encore le Bas-Canada, et de 1867 à 1887 pour la Province de Québec dans la nouvelle Confédération, représentant du parti conservateur. Il est élu maire de St-Jacques de 1884 à 1887. M. Pinsonneault décède à St-Jean le 20 août 1897 et est enterré le 23 août dans la crypte de l’église de St-Jacques-le-Mineur.

Texte de Louise Taillon
Album souvenir de St-Jacques-le-Mineur, 1834-1984

La vie scolaire

C’est avec la loi scolaire de 1845-1846 que le système scolaire s’implante vraiment et s’étendra à tout le Bas-Canada. On reconnaît l’importance des commissions scolaire et du clergé dans l’éducation ; un Surintendant est nommé pour la coordination au niveau provincial. De plus, pour inciter les parents à envoyer leurs enfants à l’école, on institue la taxe scolaire obligatoire. Cette dernière ne sera pas acceptée facilement; il y eut de violentes protestations allant jusqu’à l’incendie de certaines écoles. Il faut dire que pour beaucoup de parents du 19e siècle, l’éducation était une perte de temps par rapport au travail manuel.
À St-Jacques, les premiers professeurs auraient été les notaires Bouchard et Vautier. Selon le témoignage de M. Pierre-Nérée Beaudin, aujourd’hui décédé, la première école aurait été construite en 1839 en corvée et on y aurait dit la messe. Il se peut fort bien qu’il s’agisse là de la chapelle provisoire. Mais, faute de documentation précise, on ne peut l’affirmer.
Comme on l’a vu plus haut, c’est en 1845 que l’éducation commence à se structurer, la première assemblée de la Commission scolaire de St-Jacques eut lieu le 7 juillet 1845. Les commissaires suivants sont élus : Pierre Ménard prêtre-curé, Léon Rouiller, Zacharie Bourdeau, Simon Hébert et François Béchard. Mais, ce n’est qu’à la réunion du 8 octobre 1846 que l’on fixe les arrondissements, que l’on engage les instituteurs, que l’on discute de taxes et qu’on décide de l’achat des premiers terrains pour les futures écoles.

Les arrondissements, tels que décrits en 1846 :

École No 1 : Le village, la côte du Ruisseau des Noyers.
École No 2 : Le bas nord et sud de la côte du Ruisseau des Noyers jusqu’à la paroisse de Blairfindie.
École No 3 : Le rang du Coteau, le rang de la basse jusqu’à la Base du Ruisseau.
École No 4 : La Côte de St-Philippe depuis Basile Demers jusqu’à la paroisse St-Philippe et la base de St-Jacques depuis Moise Martin jusqu’à la paroisse St-Philippe.
École No 5 : Les deux côtés de la côte St-André.
En 1859, on ajoute un nouvel arrondissement dans le Haut St-André; ce sera l’école No 6.
En 1945, l’école du village étant devenue trop petite et ne répondant plus aux prescriptions de l’hygiène, on doit se résoudre à en bâtir une autre. En 1946, les commissaires font une demande d’octrois au ministre de l’Instruction publique qui leur accordera 14 000.00$
Pour l’année 1962-1963, 8e, 9e, 10e et 11e vont à Napierville; l’année suivante, les mêmes classes sauf la 11e qui est envoyée à St-Jean, retournent à Napierville. Finalement, à partir de 1965-1966, tout le secondaire est envoyé à St-Jean.

En 1982-1983, l’école centrale compte 187 élèves répartis comme suit :

Maternelle : 38 élèves
1ère année : 27 élèves
2e année : 24 élèves
3e année : 25 élèves
4e année : 25 élèves
5e année : 22 élèves
6e année : 26 élèves

Statistiques paroissiales

En 1840, première année de l’ouverture des registres paroissiaux, on dénombre 47 baptêmes, 
6 mariages et 21 sépultures à St-Jacques-le-Mineur. En 1880, on en est rendu à 3 367 baptêmes, 559 mariages et 1 266 sépultures; pour 1936, les chiffres sont de 5 577 baptêmes, 996 mariages et 2 574 sépultures. Finalement, pour donner des chiffres plus récents, en 1973, on retrouve 6 352 baptêmes, 1 279 mariages et 3 040 sépultures, toujours, depuis 1840.

Le chemin de croix

Sur les sept croix de chemin qui ont existé dans la paroisse, il en reste cinq, plus ou moins bien conservées. Elles eurent un rôle religieux certes, mais on peut dire qu’il y avait aussi une dimension sociale. On se réunissait à la croix pour la prière du soir, pour y faire des neuvaines et pour le mois de Marie en mai.
Les sept croix :
Croix du chemin du Ruisseau
Croix du bas St-André
Croix du Coteau
Croix de la Basse
Croix de St-Philippe Boulevard Edouard VII
Croix du haut St-André
Croix de St-Philippe Nord

Les églises

La première église, qui était en pierres avec deux clochers à lanterne fut construite de 1840 à 1843.
Dans la nuit du 9 au 10 novembre 1937, un incendie détruisit complètement l’église qui allait bientôt être centenaire. On ne sut jamais ce qui causa cette conflagration. Le curé M. Laporte put sauver les Saintes Espèces et tous les vases sacrés. Des voisins venus prêter main-forte purent sauver la plupart des ornements sacerdotaux. Ce fut tout ce qu’on put retirer du brasier.
La deuxième église.
Mgr Anastase Forget, évêque de St-Jean, donne son approbation pour que la fabrique fasse les démarches nécessaires pour la reconstruction d’une église. Le 28 août 1937, Mgr Forget vient bénir la pierre angulaire. On doit acheter de nouvelles cloches qui seront bénites en même temps que l’église par Mgr Forget, soit le 4 décembre 1937.